Point de vue:

  • Aucune approche, aucune méthode ne peut répondre à elle seule à tous les besoins d’un individu, ceci est d’autant plus vrai pour les personnes concernées par un Troubles Envahissant du Développement.
  • Si on accepte l’idée qu’il y a autant d’autistes que d’autisme, on comprend la nécessité d’une évaluation et d’une prise en charge pluridisciplinaire. C’est donc à travers un réseau coordonné de professionnels que l’individu au développement atypique (et sa famille) pourra être pleinement aidé.

Recommandations pour la pratique professionnelle du diagnostic de l’autisme:

Le diagnostic nécessite une équipe pluridisciplinaire entraînée à l’examen du développement de l’enfant, notamment dans ses aspects psychopathologiques et ayant une bonne connaissance de ce qui peut être proposé aux parents en termes de soins, d’éducation, de pédagogie et d’accompagnement de leur enfant. Cette équipe doit être en relation avec les professionnels susceptibles d’assurer les consultations génétique et neurologique. Telles que définies, ces équipes peuvent être localisées en CAMSP, CMPP, cabinet de praticiens libéraux coordonnés entre eux, service de psychiatrie infanto-juvénile, service de pédiatrie, unités d’évaluation ou centre de ressources autisme (source: site HAS).

Prise en charge : un projet personnalisé pour chaque enfant

La HAS et l’Anesm recommandent que le projet personnalisé d’interventions couvre tous les domaines et soit élaboré en partenariat avec les parents et leur enfant. Des interventions globales et coordonnées sont recommandées. Les interventions seront fondées sur une approche éducative, comportementale et développementale (source : site HAS).

Signes d’alerte d’un Trouble envahissant du développement chez un enfant de moins de 3 ans :

  1. Communication : perturbations dans le développement du langage, utilisation inappropriée du langage, peu de réponses quand on l’appelle par son prénom, déficits dans la communication non verbale.
  2. Socialisation : absence de regard ou « regard fuyant », manque d’imitation, ne montre pas les objets à l’adulte, manque d’intérêt pour les autres enfants ou intérêts inhabituels, difficultés à reconnaître les émotions d’autrui, restriction des jeux imaginatifs en particulier, dans son monde, n’initie pas des jeux simples ou ne participe pas à des jeux sociaux imitatifs, préfère les activités solitaires, relation étrange avec les adultes (indifférence ou familiarité excessive).
  3. Intérêts, activités et autres comportements : hyper ou hypo-sensibilité des sens tels que tactile ou auditive, maniérisme moteur, balancements, agressivité (auto ou hétéro), résistance aux changements, activités répétitives avec les objets (par exemple pour les aligner ou éteindre/allumer la lumière).

Important à repérer :

Absence de babillage, de pointer du doigt ou d’autres gestes sociaux à 12 mois ; absence de mots à 18 mois ; absence d’association de mots (non écholaliques) à 24 mois ; perte de langage, de compétences sociales et/ou motrices quel que soit l’âge (Adapté de Baird et al. 2003).